C'est grave docteur ? - ft. Ayane

Depuis mon plus jeune âge j'ai l'impression que ma vie va de travers. C'est comme si je ne la tiens pas. Et depuis peu, j'ai l'impression que je fais que conneries sur conneries. Sérieusement ! Qu'est-ce qu'il m'a pris de coucher avec mon ancienne avocate ? D'accord elle est sublime, ses yeux bleus et ses cheveux blonds ainsi que son air un peu perdue, c'est tout ce qu'il me fallait pour me faire faiblir. Mais j'en ai rencontrer des femmes comme cela avant, même en étant célibataire et je n'ai jamais passé le cap. Vraiment, qu'est-ce qu'il m'a fait faire ça ? De la reconnaissance ? Car oui j'en ai pour elle. Je pense que pour le reste de ma vie, je me dirais qu'elle a été importante pour ma liberté et moi. J'ai l'impression que c'est plus que de la reconnaissance. Je n'arrive pas à mettre un mot dessus. Je l'ai vu me regarder, elle n'avait pas juste le regard de quelqu'un qui vient prendre des nouvelles, c'était beaucoup plus que cela, comme si elle me voulait. Elle m'a eu. Je me suis perdue dans ses yeux et je l'ai suivis. Un dernier verre ? Qu'est-ce que j'ai pu être bête ! Bien sûr qu'avec un dernier verre on n'allait pas se mettre devant la télé, sous un plaid et juste s'endormir.

Depuis quelques jours, je n'arrive plus à penser par moi-même. J'ai l'impression d'être à côté de mon corps. Je meurs d'envie de la revoir mais en même temps j'ai peur. Je ne sais même pas si on a le droit. Si ça s'apprend dans son travail, qu'est-ce que diraient ses collègues ? Bon, j'avoue qu'elle n'a pas l'air de se poser trop de questions, elle fonce dans le tas. C'est sûrement ça qui m'attire. Je suis perdue, je ne sais plus ce que je dois faire, la revoir ou juste l'oublier car elle n'était qu'un coup d'un soir.

Autour de moi, je ne peux en parler à personne. Surtout que je n'ose pas. Je ne veux pas que l'on me juge pour l'histoire d'une nuit, je pense que l'on me juge assez souvent comme ça. J'ai réfléchis, j'en ai pas dormis pendant une nuit et j'ai trouvé la personne à qui je dois en parler. Une femme. Ma psychologue. Elle sera obligé de le garder pour elle à cause du secret professionnel. En plus, on me pousse pour que je retourne la voir. Je devrais y aller tous les mois, cela fait bien longtemps que je ne suis pas aller la voir, car pour moi, je ne suis pas folle, pas comme eux ils disent que je le suis. Je vais mieux. J'avais accumulé trop de colère en moi donc j'ai agis en conséquences. Maintenant qu'il n'est plus là, je m'en sors.

J'ai pris rendez-vous la semaine dernière avec ma psychologue. J'ai déjà tout préparer de ce que je dois lui dire, chaque mot, chaque tournure de phrases. Je ne veux pas dire un mot de travers. Je sais qu'elle va me demander de parler à coeur ouvert mais je ne veux pas vraiment. J'ai l'impression que ce rendez-vous va m'aider mais j'ai aussi peur de comprendre des choses. Et si je ressentais des choses pour elle ? Non, je suis loin d'aimer les femmes même si les hommes ne sont que des ordures. Après le petit déjeuné des champions, je dépose Harold à son école. C'est une école spécialisé pour son handicap. Il n'aime pas vraiment y aller mais je suis dans l'incapacité de l'envoyer dans une école dîtes normale. Ayant un jour de repos, je vais chez ma psychologue. J'ai une boule à l'estomac qui ne me quitte pas même lorsque je suis assise dans la salle d'attente.