❖ Occupation : Lieutenant de police à la criminelle
❖ Situation Amoureuse : Je suis célibataire depuis trente ans désormais. Je suis cependant amoureuse de mon ami d'enfance depuis des années même si cela fait vingt ans que nous ne nous sommes pas revus.
Cela faisait déjà un moment que j’avais repris le travail après ma mutation entre Las Vegas et Fadden Hills… Et mon enquête solo n’avait pas avancé d’un iota. Je n’arrivais pas à me retrouver seule un court instant pour filer aux archives et récupérer le dossier de l’assassinat de ma petite sœur. J’étais toujours collé par Lloyd, mon partenaire et ami d’enfance, ou par le chef de la police. Et quand nous n’étions pas enfermés dans notre bureau, nous étions sur le terrain pour une enquête… Je n’arriverais pas à retrouver le meurtrier de ma sœur dans ses conditions, il allait falloir que j’apprenne à ruser pour accéder aux archives et à la section des crimes non résolus. Mais j’étais douée pour cela, je savais comment entourlouper les gens et leur faire faire ce que je voulais. Et cela marchait aussi bien avec les partenaires de travail qu’avec les criminels. J’étais très douée pour les interrogatoires, cela avait d’ailleurs été ma meilleure moyenne à l’école de police, dont j’étais fièrement sortie major de ma promo. Et voilà que je devais me contenter d’un travail de bureau et de terrain alors que je devrais être occupé à essayer de coincer un meurtrier qui avait eu la belle vie pendant vingt ans… C’était frustrant. Mais en cette fin d’après-midi, je devais me rendre chez les Matherson. Je devais discuter avec Samuel de son affaire en cours. Il était actuellement en couverture en ville sous une fausse identité pour protéger une jeune femme qui se faisait actuellement passer pour sa femme. J’avais eu accès à tous les détails de l’affaire étant donné que je faisais la liaison entre le marshal et la police de la ville. Je devais juste parler avec lui d’une possible protection policière en plus que sa simple présence. Je ne tardais pas à quitter le commissariat, seule. J’étais la seule de la section criminelle à être au courant de leur présence en ville. Moins de personne se retrouvait à être au courant et moins il y avait des risques de fuite d’information. Je pris une voiture de police banalisée pour me rendre sur la rue Dolldorf et rejoindre la maison que le duo habitait. Je toquais à la porte, espérant que Samuel se trouve présent. Mais ce ne fut pas lui qui ouvrit la porte. « Oh, bonjour Madame Matherson. Averleen Dunhallow, je suis venue voir Samuel, est-il présent? » Même s’il y avait peu de risque que la jeune femme soit actuellement surveillée, je ne voulais prendre aucun risque et j’évitais donc de préciser que j’étais de la police même si discrètement, je sortis ma plaque pour la montrer à la jeune femme. Je voulais lui prouver qu’elle n’avait rien à craindre de moi, que je n’étais pas une menace.
La fin de journée s’annonçait. Amanda avait passé la journée à la maison, commençant son nouvel emploi que le lendemain. D’ailleurs elle était un peu anxieuse à l’idée de travailler de nouveau et de manière totalement honnête. La vie qu’elle avait mené ces dix dernières années étaient un paradoxe par rapport aux quelques derniers jours qu’elle vivait ici à Fadden Hills. Ici, elle avait une vie calme mais tellement solitaire…
Même si elle vivait avec Samuel, enfin ce n’était pas son vrai nom, elle se sentait totalement seule. Elle essayait de ne rien montrer, mais cette nouvelle vie était trop étrange pour elle. Après tout, elle n’avait jamais vécu dans une maison aussi grande depuis la perte de sa mère… Puis elle avait passé la journée à ne rien faire. Elle ne connaissait personne et n’avait plus de contacts avec son ancienne vie.
Amanda s’était donc affairé à ranger le peu de choses qui se trouvait dans la maison et elle fit à manger. Après tout, qu’est-ce qu’elle pouvait faire d’autres ? Heureusement, en début d’après-midi, l’hôpital lui avait envoyé des dossiers de patients qu’elle verrait le lendemain. Cela l’avait occupé un moment.
Puis quelqu’un avait frappé à la porte. Amanda n’attendait personne. Samuel ne l’avait pas prévenu d’une quelconque visite… Elle porta la main à son ventre un peu rond et alla ouvrir la porte, non sans crainte. Une jeune femme blonde se trouvait en face d’elle mais son visage lui était totalement inconnu. Amanda lui sourit un peu quand la femme expliqua qu’elle était venue voir Samuel.
- « Bonjour, Samuel n’est pas encore rentré, mais entrez je vais le prévenir que vous êtes ici. » fit Amanda quand elle remarqua la plaque de police d’Averleen.
Elle referma la porte à clés derrière la jeune femme et l’invita à s’asseoir à la table du salon. Elle prit son téléphone, celui qu’on lui avait donner pour joindre Samuel. Une fois le message envoyé elle releva le regard et sourit.
- « Vous souhaitez quelque chose à boire ? Il ne devrait pas tarder je lui ai envoyé un message… » expliqua Amanda à la jeune femme.
❖ Occupation : Lieutenant de police à la criminelle
❖ Situation Amoureuse : Je suis célibataire depuis trente ans désormais. Je suis cependant amoureuse de mon ami d'enfance depuis des années même si cela fait vingt ans que nous ne nous sommes pas revus.
Je n’avais qu’une envie, rentrer chez moi, quitter le poste de police et me glisser sous une bonne douche chaude. J’aurais bien aimé me glisser dans un bain avec de la mousse mais sans baignoire, c’était difficile. Mais voilà, je ne pouvais pas rentrer chez moi, je devais passer voir un Marshal et sa protégée alors la douche chaude, ce ne serait pas pour tout de suite. Je saluais mes collègues, leur disant que l’on se reverrait le lendemain et je fis un léger signe de tête à Lloyd. Je ne savais plus quoi penser de notre relation, je ne savais pas si nous étions redevenus amis ou pas… Mais je préférais éviter d’y penser, cela avait le don de me faire mal au cœur. Et de toute façon, cela rendrait mon départ que plus facile si nous restions dans cette situation. Il n’y aurait pas de larmes et de reproches quand j’aurais réussi à mettre le meurtrier de ma sœur derrière les barreaux et que je devrais repartir pour Las Vegas. Arrivée devant chez les Matherson, je me garais avant d’aller frapper à la porte. Ce fut la jeune femme sous la protection du Marshal qui vint m’ouvrir et je m’annonçais discrètement. Je savais qu’il fallait que je reste discrète, une protection de témoin ne devait pas être découverte alors je sortis discrètement ma carte de police pour lui montrer que je n’étais pas une potentielle menace. Elle me fit alors entrer chez elle, ajoutant qu’elle allait le prévenir que j’étais présente. « Merci. » Je m’installais à la table du salon comme elle me le proposait. Je me permis de regarder autour de moi, découvrant pour la première fois la maison du duo. Je ne les connaissais pas spécialement, n’ayant pour ainsi dire jamais parlé à Amanda avant aujourd’hui. Pour être honnête, je n’avais même pas ouvert le dossier qui les concernait. Enfin, si, juste pour voir ce qu’il se passait. J’avais savamment évité de lire les véritables prénoms et noms des deux personnes, pour éviter tout risque de fuite. La jeune femme me proposa quelque chose à boire et je hochais la tête en souriant. « Si vous avez du café, j’en veux bien. Je suis encore en service. Je sais que vous n’êtes pas en ville depuis longtemps mais comment cela se passe-t-il pour vous ici? » Certes, il serait terminé une fois que je sortirais de cette maison mais pas avant. J’étais ici pour le travail, pas pour autre chose même si cela n’empêchait pas de discuter avec Amanda. En tout cas, j’espérais que malgré les menaces qui pesaient sur la jeune femme, elle réussisse à se détendre un minimum, qu’elle puisse vivre une vie un minimum normale.
Amanda regarda la jeune femme. C’était sûrement elle dont Samuel avait parlé. Il lui avait expliqué que si jamais n’il y avait un problème, elle pourrait aller voir un lieutenant de police du nom de Dunhallow. La blonde n’avait pas encore pris le temps de rencontrer ce lieutenant mais maintenant elle était dans son salon. Elle lui proposa quelque chose à boire et le lieutenant accepta un café, expliqua qu’elle était en service.
- « D’accord. » répondit Amanda avant d’aller mettre en route la machine à café.
Une main sur son petit ventre rond, elle écouta son invitée lui poser une question et elle sourit doucement. A vrai dire, elle ne savait pas vraiment quoi répondre. Tout ce qu’elle possédait aujourd’hui était beaucoup plus que ce qu’elle n’avait jamais eus. Depuis la mort de sa mère, elle s’était contentée de petits appartements ou de ce que son ex petit ami lui permettait d’avoir.
- « C’est… étrange. Cela fait plus de douze ans que je n’avais pas été dans une maison aussi grande. » commença Amanda avant de prendre les deux tasses de café.
Elle amena les deux boissons à la table du salon, prenant soin de pas oublier d’amener la sucrière… Elle prit place en face du lieutenant avant de reprendre la parole.
- « Vous avez sûrement dut lire mon dossier et… J’ai passé plus de temps dans des espèces de vieux bâtiments désaffectés que dans de vraies habitations. » continua Amanda.
Elle sourit malgré elle. Dans le fond, la seule chose qui la poussait à se cacher ainsi était son enfant à naître. On disait qu’une femme était plus faible avec des enfants mais dans le cas d’Amanda, c’est bien sa grossesse qui la rendait plus forte qu’elle ne l’aurait pensé. Puis elle repensa alors à la présence de la jeune femme. Elle réfléchit un instant et se demanda s’il n’y avait pas de problèmes avec l’enquête ou le procès ou quoi que ce soit d’autres ayant un rapport avec le procès de la jeune femme.
- « Rassurez-moi, vous n’êtes pas ici à cause d’un problème avec… l’enquête ? Je... Il n’y a pas de danger ? » demanda-t-elle en caressant doucement sa ventre comme un signe de protection.
Car s’il y avait bien une chose qu’elle voulait, c’était protéger son enfant.
❖ Occupation : Lieutenant de police à la criminelle
❖ Situation Amoureuse : Je suis célibataire depuis trente ans désormais. Je suis cependant amoureuse de mon ami d'enfance depuis des années même si cela fait vingt ans que nous ne nous sommes pas revus.
En arrivant chez les Matherson, je n’avais pas songé au fait que Samuel puisse être absent et que je me retrouverais donc seule en compagnie de sa jeune protégée. Une fois dans le salon, Amanda me proposa de boire quelque chose et j’acceptais volontiers un café, sachant que je ne buvais rien d’autres étant en service. En voyant la jeune femme caresser son ventre, je ne pus m’empêcher de ressentir un léger pincement au cœur. J’essayais de m’imaginer quelle sensation cela pouvait faire de sentir son enfant grandir en soi, de le sentir bouger… J’ignorais si je pourrais vivre un jour cette sensation, l’homme que j’aimais étant actuellement fiancé à une autre femme. Et il était le seul que je voulais avoir alors je refusais l’idée même d’avoir un autre homme dans ma vie. Je savais qu’à ce rythme, j’allais très certainement finir vieille fille entourée d’une quarantaine de chat… Mais à quoi bon se marier si ce n’est pas avec l’homme que vous aimez? Je ne pus m’empêcher de lui demander ce qu’elle pensait de la ville et j’eus un petit sourire à ce qu’elle répondit. « Effectivement, j’ai lu votre dossier. Du moins, en partie. J’ai savamment évité de lire ce qui concernait votre véritable identité. Je veux à tout prix éviter les fuites et même si je sais que je peux tenir ma langue, une erreur est humaine… » Et je voulais par tous les moyens éviter d’en faire une alors le mieux à faire était de ne pas me donner les moyens de la faire. Je pris un sucre que je glissais dans mon café avant d’écouter la soudaine question de la jeune femme. Je me sentis soudain bien idiote de ne pas avoir donné les raisons de ma venue ici rapidement au lieu de laisser la conversation dériver sur autre chose. « Rassurez-vous, il n’y a aucun problèmes. Mon capitaine m’a demandé de venir demander à Samuel s’il était d’accord pour que votre maison soit placée sous protection policière. Bien sûr les agents seraient en civils et dans des voitures banalisées… Mais ils seront présents 24/24 et je doute que cela n’attire pas l’attention. » J’étais d’accord qu’il fallait une plus grande protection pour la jeune femme en face de moi. Mais une présence policière de chaque instant finirait immanquablement par attirer l’attention et c’était tout le contraire de ce que j’appelais une protection efficace… J’eus un nouveau sourire tout en regardant la pièce. « En tout cas, vous habitez une très jolie maison... Je n’habitais pas très loin d’ici à l’époque où ma famille était en ville… » Un douloureux souvenir. Ma famille avait explosé en ville à la suite du meurtre de ma petite sœur, il y a vingt ans. Ma mère c’était suicidée et mon père m’avait fait partir avec lui pour Las Vegas, vendant la maison. Je n’étais pas repassée devant depuis mon retour et je ne savais pas si j’aurais le courage de le faire.
Le lieutenant expliqua qu’elle avait lu son dossier et Amanda acquiesça à ses paroles. Ce n’était pas idiot de ne pas avoir lu tout ce qui concernait sa véritable identité. Amanda n’y avait pas pensé. Mais elle était persuadée que quelqu’un découvrirait où elle se cachait. Ce n’était pas un doute, c’était un fait. Elle avait vécu au plus près de l’homme le plus puissant de San Fransisco durant dix ans alors elle savait parfaitement qu’ils avaient les moyens de la retrouver.
- « J’espère que toutes ces précautions seront vraiment efficaces. » avoua Amanda.
Elle n’avait jamais vraiment eu l’occasion de parler vraiment de tout ça depuis qu’elle s’était retrouvée à l’hôpital. On l’avait placé sous protection sans vraiment demander son avis et sa nouvelle vie lui avait été totalement imposée. Elle n’avait même pas vus le Marshall avant qu’elle n’arrive ici...
Amanda n’était pas vraiment du genre à paniquer, mais si ce lieutenant était là parce que sa couverture était grillée et qu’elle devait à nouveau quitter tout ce qu’elle avait, la blonde aimerait le savoir rapidement. Même si Samuel était plutôt complaisant et acceptait de répondre à la plupart des questions de la belle, il faisait régulièrement exprès d’en omettre certaine pour ne pas avoir à répondre à la jeune femme. D’ailleurs, Amanda détestait quand il faisait ça. A croire qu’il savait exactement comment faire pour l’énerver.
- « D’accord je vois. Je sais que je n’ai pas vraiment mon avis à dire là-dessus, mais cela attirerait forcément l’attention. Quand j’étais avec eux, il pouvait mettre ses hommes en planque pendant des jours pour observer ce qui pouvait se passer… » expliqua Amanda.
Quand elle disait il, elle parlait de Billy bien sûr. Elle ne voulait simplement pas prononcer son nom devant quelqu’un. Il était beaucoup trop dangereux et rien que prononcer son nom faisait frissonner Amanda, lui remémorant ce moment dans la rue où elle était quasiment morte.
Averleen parla alors de la maison et Amanda regarda un peu à son tour. C’était simple mais c’était déjà énorme pour elle. Avec un sourire, elle écouta la jeune femme parler de son passé quand elle vivait dans le quartier. Amanda sentit qu’elle était nostalgique.
- « Vous vivez depuis longtemps ici ? Vous habitez le quartier ? » demanda Amanda sans se rendre compte qu’elle pouvait être un peu intrusive.
❖ Occupation : Lieutenant de police à la criminelle
❖ Situation Amoureuse : Je suis célibataire depuis trente ans désormais. Je suis cependant amoureuse de mon ami d'enfance depuis des années même si cela fait vingt ans que nous ne nous sommes pas revus.
La seule chose que je connaissais du passé de la jeune femme en face de moi, c’était le nom de l’homme qui était la cause de toute cette histoire. Lorsque j’avais fait mes classes de police, nous avions tous eu un court sur les grands criminels de la côte Ouest et Billy Wolf en faisait partie. Cela me faisait donc un drôle d’effet de rencontre son ex compagne. Beaucoup de personnes auraient jugé Amanda pour ce qu’elle avait vécu, partager la vie d’un criminel pendant dix ans n’était pas rien, mais je n’en faisais pas partie. Je me doutais qu’elle n’avait pas eu le choix de rester, que l’on ne quittait pas un grand criminel aussi facilement que l’on quitte un petit ami. Et je la trouvais donc courageuse de l’avoir fait tout en étant enceinte. J’eus un petit sourire tout en hochant la tête. « Croyez-moi, je l’espère également. » Je n’avais pas spécialement envie que l’information sur sa véritable identité ne fuite et que l’on découvre le corps de la jeune femme dans un coin de la ville. J’étais en quelque sorte chargé moi aussi de sa protection étant donné que je faisais la liaison entre le marshal et la police, je me sentirais réellement mal s’il venait à lui arriver quelque chose. Et c’était d’autant plus vrai que je l’avais désormais en face de moi, que je discutais avec elle. Je la rassurais concernant la possible découverte de l’endroit où elle se cachait et je lui fis part de ce que le capitaine de police désirait pour sa protection. Et sa réponse me fit légèrement rire. « Je pense au contraire que vous avez votre mot à dire concernant votre propre sécurité. Après tout, vous connaissez mieux que quiconque l’homme qui vous recherche, votre avis a donc plus de poids que le mien ou celui de Samuel. » Même si ce ne serait pas évident à expliquer au capitaine ou au marshal, j’estimais que la jeune femme était la mieux placé pour savoir de quoi était capable Billy pour la retrouver et qu’il fallait donc lui demander ce que elle pensait de tout cela. Sans le vouloir, je ne pus m’empêcher de repenser à mon passé, de dire que j’avais habité le quartier à une époque et la jeune femme s’engouffra dans la brèche. Je reposais tranquillement ma tasse à café avant de jeter un coup d’œil par la fenêtre, regardant la rue passante. « Je suis née à Fadden Hills. J’y aie vécu dix ans avant que mon père ne nous fasse tous les deux déménager à Las Vegas. Je ne suis revenue qu’il y a quelques semaines, après vingt ans d’absence… » Je restais très évasive concernant ce que je pouvais avoir vécu en ville, sur les raisons qui avaient poussé mon père à fuir Fadden Hills pour aller se réfugier à l’autre bout du pays. Je n’aimais pas parler du meurtre de ma petite sœur, c’était trop douloureux pour moi. Après tout, cela faisait vingt ans que son meurtrier courrait toujours et il avait tué trois autres fillettes, ce qui rendait cela encore plus douloureux… Mais j’étais décidé à le coincer et à l’empêcher de nuire à nouveau même si je devais dire adieu à ma carrière de policière par la suite.
Amanda essayait de s’adapter à sa nouvelle vie. Mais elle n’était pas vraiment douée. Jouer la femme attentionnée auprès de son mari n’était pas quelque chose à laquelle elle était habituée. Elle avait beau avoir vécu une dizaine d’année avec un homme qu’elle avait un temps aimé, elle n’en était pas moins la plus pitoyable en relation sociale. Cette jeune femme de la police était sûrement la première personne à lui parler comme si elle n’était pas une demeurée. Oui parce qu’il fallait l’avouer, Amanda aurait très bien pu aller en prison et ne rien dire à propos de ce qu’elle avait vécu. Mais accoucher en prison et ne pas voir son enfant grandir l’effrayait bien trop pour risquer de le perdre avant même qu’il ne soit né.
Elle fut étonnée de constater que la lieutenant pensait qu’elle avait également son avis à donner. C’était bien la première fois que l’on prenait son avis en considération et elle en fut touchée sans vraiment le montrer. Elle avait plus passé son temps à subir ce qu’elle ne voulait pas plutôt qu’à donner son avis sur ce qu’il la concernait…
- « Vous êtes bien la première à me demander mon avis. J’ai plutôt subit ces dernières semaines. » avoua-t-elle à demi-mots.
Puis Amanda n’avait pu s’empêcher de demander à la jeune femme si elle vivait depuis longtemps à Fadden Hills. Elle lâcha un sourire quand elle l’informa qu’elle était revenue depuis quelques semaines. Dans le fond, Amanda aurait bien aimé pouvoir retourner auprès de sa famille, mais ils étaient tous décédés, elle n’avait plus que son enfant à venir.
- « D’accord. Je ne veux pas être intrusive donc je me contenterais de cette réponse. » fit-elle avec un petit sourire. « Vous avez déjà côtoyé des Marshalls auparavant ? Parce que j’ai un peu de mal à comprendre Samuel et… Je ne comprends pas toujours pourquoi il s’énerve… Vous ne le connaissez pas avant qu’il ne change d’identité ? » demanda-t-elle un peu sans vraiment se rendre compte qu’elle était en train d’avouer que Sam était un peu envahissant dans sa vie.
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