Le boulot, en ce moment c'est réellement la seule chose qui me tient sur cette terre. Le manque du terrain est là et bien présent. J'ai l'envie de repartir mais je sais que je ne serais jamais repris vu mon étant de santé. Je sais que je suis condamné à rester ici et terminer ma pauvre vie ici. Peut-être que je resterais célibataire toute ma vie finalement, peut-être que je ne suis pas fait pour aimer quelqu'un et peut-être que je vais mourir finalement puisque la totalité des éclats n'a pas été retiré. Je suis épuisée, et ces séances de psy ne m'aide pas forcément. Enfin bref, je dois arrêter de me torturer l'esprit et je dois me concentrer seulement sur mon boulot puisque je suis propriétaire je dois être à la hauteur et ne pas laisser couler le bar qui est le mien aujourd'hui, une sacré responsabilité tout de même. J'arrive pour l'ouverture et je mets tout en place avant que mes quelques employés, serveurs, n'arrivent. Le bar est ouvert jusqu'au soir et je serais là jusqu'à la fermeture, sans prendre de réel pause. Petit à petit au fil de la journée, les clients arrivent et repartent après leurs consommations. Voilà à quoi ressemble mon quotidien maintenant.
Oh bon sang, je bénis la personne qui a inventé les jours de congé. Pas que je n’aime pas mon métier, bien au contraire, mais j’ai eu pas mal de patients assez compliqués ces derniers temps et je suis épuisée…
Voilà pourquoi j’ai la joie de me balader en ville, promenant Ilios au passage. Ce chien a beaucoup trop d’énergie pour vivre dans une ville comme celle-ci. Pas étonnant, vu que mon père l’a adopté au Texas, là où on achète nos chevaux. C’est un chien qui aime les grands espaces. Eh bien, il va devoir faire avec.
Je marche sans réel but avant de passer devant un lieu qui me dis quelque chose. « Le Royal ». Pourquoi j’ai l’impression que je dois me souvenir de quelque chose par rapport à ce bar. C’est loin d’être la première fois que je passe par ici pourtant… Je sais même que le propriétaire a changé il y a quelques temps et… Mais oui ! C’est ça ! Le propriétaire a changé ! Il y a écrit dans le dossier de Davis Harper qu’il est le propriétaire de ce bar.
Rien qu’à la pensée de cet homme, je me mets à rougir. La dernière fois que je l’ai vu c’était il y a deux jours et il est partit comme un voleur en me volant un baiser au passage. Pas que j’ai trouvé ça désagréable. Non, je dirais même que c’était plutôt agréable pour un baiser volé. Voilà, je dois être rouge pivoine à force de penser à ça. Sans parler que je suis plantée devant le bar depuis un moment maintenant.
Bon, tant que j’y suis, autant entrer. Avec un peu de chance, il sera là et on pourra parler. Ça pourrait être intéressant de pouvoir parler en dehors des séances et puis… J’aimerais bien savoir pourquoi il a fait ça…
Ayane Agana-Béléa
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Lun 13 Nov - 16:47
Et merde !
Ayane & Davis
Depuis ma dernière séance chez la psy je dois dire que je me sens légèrement mal à l'aise dans ma vie de tous les jours. Pourquoi ? Parce que j'ai pas embrassé de femme depuis un certain moment et non, les coups d'un soir ne compte pas réellement puisque c'est sans sentiment. Est-ce que je viens ouvertement de dire que j'ai peut-être des sentiments pour cette femme ? Je suis totalement perdu dans ma vie depuis mon retour et j'ai l'impression que ce que je fais depuis mon retour n'a plus aucun sens d'ailleurs, pourquoi j'ai acheté ce bar ? J'ai jamais aimé les bars en plus ! Est-ce que c'est le fait d'avoir un corps étranger la tête qui me fait dérailler à ce point ? J'ai absolument aucune idée de tout ce qui m'arrive, mais visiblement je dois faire avec encore un bon moment. Je suis donc dans ce qui est mon bar aujourd'hui, j'enchaîne les clients et les heures défilent sans que je m'en rendre forcément compte finalement. Je suis présent, sans forcément être présent j'ai l'impression puisque mon esprit est clairement ailleurs, mais où ? Alors que je suis en train de préparer des cocktails pour une table de fille, j'entends la porte s'ouvrir et sans trop savoir pourquoi je lève la tête pour regarder. « Et merde ! » Me dit-je tout bas en voyant que la personne qui venait de franchir la porte n'est autre que ma psy. Qu'est-ce qu'elle fait là ? J'abaisse alors de nouveau ma tête, faisant mine de ne pas l'avoir vu et continue ma préparation de cocktail en priant pour qu'elle se dirige vers un serveur et non moi. Peut-être qu'elle est venue là par hasard et non pas pour me voir.
Ce n’est pas la première fois que je rentre dans ce bar mais il y fait toujours aussi bon vivre. L’ambiance est présente. À part quelques changements au niveau de la déco, le changement de propriétaire n’a pas beaucoup modifié l’endroit, tant mieux. C’est un des seuls bars du coin qui accepte les chiens et comme je me balade souvent avec Ilios.
Bon, plus important. Je me mets à regarder un peu partout jusqu’à tomber sur la personne recherchée. Davis est juste devant moi, au bar, en train de travailler. Je ne sais pas s’il m’a vu ou non mais, en tout cas, il n’a pas l’air d’être prêt à relever la tête. Ce comportement me semble assez suspect.
Je m’approche du bar, détaillant le propriétaire au passage. J’en ai déjà eu l’occasion évidemment mais je peux dire d’expérience que personne n’a la même attitude chez le psy et dans la vie de tous les jours. Pouvoir voir Davis ici, dans son « milieu naturel », me permettra sans aucun doute d’apprendre des choses.
Mais bon, je dois bien avouer que je n’ai pas besoin de ce genre d’excuse pour avoir envie de le voir. Comme je l’avais déjà pensé il y a quelques jours, cet homme a un charme tout particulier. Si je ne fais pas attention, je risque de me faire avoir à mon propre piège. J’ai rarement croisé des hommes qui entraient autant dans mes critères de beauté masculine.
Je m’assoie finalement au bar, juste en face de l’homme qui accapare actuellement mes pensées.
« Bonjour. Un Martini s’il vous plait. »
Ilios se couche au pied de ma chaise tandis que je fixe Davis du regard. Il n’a plus que deux options, me regarder ou s’enfuir.
Ayane Agana-Béléa
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Mer 15 Nov - 19:02
Et merde !
Ayane & Davis
Je passe mes journées ici en faisant les gestes automatiquement et parfois j'ai même l'impression d'être un robot. Je sais qu'en ayant repris un bar j'ai tout de même une certaine clientèle d'habituer à qui je dois faire des sourires et compagnie pour les garder fidèle. Pour l'instant, j'ai pas eu le temps de faire toutes les modifications que je souhaitais, mais peut-être qu'un jour viendra et qu'il sera à mon image. Ça risque de faire peur d'ailleurs si tout venait à être à mon image si … froide ? Enfin bref, j'ai une commande à préparer pour une table de demoiselle et je m'y attelle avec attention malgré le fait que je ne sois pas vraiment doué pour ça, j'essaie et j'apprends, j'ai la chance d'avoir certaines personne conciliante. Alors que je suis plongé dans mes cocktails, j'entends la porte du bar qui s'ouvre de nouveau et automatiquement je regarde de qui il s'agit, même si je ne connais pas tout le monde, évidemment. Fait exprès ou non, c'est ma psy qui entre dans mon bar. Est-elle là seulement par hasard ou alors elle cherche à me voir pour avoir des explications suite à mon baiser volé lors de ma dernière séance ? Mais franchement pourquoi j'ai fait ça ? Comme un enfant qui a fait une bêtise j'abaisse ma tête en faisant mine de ne rien voir, mais forcément … « Bonjour. Un Martini s'il vous plait. » Mince ! Pas le choix, je vais devoir faire face. Je relève alors la tête. J'effectue alors la commande et la dépose devant elle avant de dire,
Je ne suis pas très objective sur le coup mais je pense que personne n'a besoin d'être spécialiste pour comprendre que Davis n'a clairement pas envie de me regarder. Bon, il est vrai que je m’amuse assez souvent à décrypter les mouvements des gens mais, que voulez-vous, c'est l'habitude. En tout cas, on dirait bien qu’il est aussi gêné que moi par ce qui s’est passé à la fin de notre dernière séance. Je dirais même plus. C’est amusant, on dirait que c’est moi qui vais devoir mener la danse.
« Oh c'est vous, je ne vous avais pas reconnu. »
J’ai déjà entendu mieux comme excuse. Il a relevé la tête mais la volonté n’y est pas. Je vais devoir y remédier.
« Vous pensiez que je restais enfermée dans mon cabinet toute la journée ? J’ai une vie en dehors de mon métier vous savez. D’ailleurs, ici, vous pouvez me tutoyer Davis. Et appelez-moi Ayane, ce sera plus simple. »
Je tourne mon verre dans mes doigts, pensive. J’attaque tout de suite par le sujet intéressant ou non ? Je ne suis pas vraiment du genre à tourner autour du pot. Allons-y.
« À vrai dire, je suis venue ici totalement par hasard mais j’aimerai en profiter pour vous poser une question. Ça vous arrive souvent d’embrasser une femme avant de vous enfuir comme un voleur ? »
Je lui souris d’une façon malicieuse. Lui faisant comprendre que le geste ne m’a absolument pas dérangé. En revanche, une petite explication serait la bienvenue.
Ayane Agana-Béléa
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Mer 22 Nov - 19:38
Et merde !
Ayane & Davis
J'ai fait comme-ci je ne l'avais pas vu alors que c'est totalement faux et je sais bien qu'elle le sait, mais peu importe. Je dois reconnaître que malgré tout elle me fait flipper, réellement. Et si elle était venue ici juste pour me suivre ? Voir comment je suis dans mon … état naturel ? Non je vais peut-être trop loin là. Elle est sûrement là par hasard ou alors simplement pour boire un verre. Après tout je suis propriétaire d'un bar ça serait juste logique tout ça. « Vous pensiez que je restais enfermée dans mon cabinet toute la journée ? J'ai une vie en dehors de mon métier vous savez. D'ailleurs, ici, vous pouvez me tutoyer Davis. Et appelez-moi Ayane, ce sera plus simple. » Je la regarde légèrement perplexe sans réellement savoir quoi répondre.
« Hum … ça serai quand même étrange après une fois en consultation non ? »
Peut-être même que la relation patient/médecin ne serait plus la même après ça. Bon, en même temps j'ai quand même embrassé ma psychologue avant de partir lors de mon dernier rendez-vous. Si j'en suis là aujourd'hui c'est tout simplement de ma faute finalement il ne faut pas chercher plus loin. « À vrai dire, je suis venue ici totalement par hasard mais j'aimerais en profiter pour vous poser une question. Ça vous arrive souvent d'embrasser une femme avant de vous enfuir comme un voleur ? » Cette question est tout simplement légitime quand même, et malgré tout c'est complètement gênant pour moi, mais je dois répondre, là je ne peux pas fuir, j'ai pas le choix.
« Je … euh … N … Non. »
J'essaie de fuir son regard, et je crois bien que là je suis totalement rouge. Rouge de honte.
Mais c'est qu'en plus d'être mignon à croquer, il est tout chou quand il est gêné. A un stade même que ce serait plutôt moi qui aurais envie de l'embrasser cette fois-ci. Mais ce n'est pas mon genre. Je n'embrasse pas quelqu'un sans sentiments ou sans être un minimum certaine de ceux-ci en tout cas. Et, actuellement, tout ce que je ressens pour cet homme c'est un intérêt tout particulier. Pas seulement au niveau professionnel d'ailleurs. Oui, je suis d'accord pour dire que son cas est très intéressant psychologiquement parlant et que je pourrais passer des heures à travailler sur son dossier. Mais ce n'est pas ce qui m'a déterminé à lancer cette conversation. Je ne saurais expliquer pourquoi mais Davis m'intrigue. Sa vie m'intrigue. Comment peut-on être aussi renfermé, en particulier en ce qui concerne la gente féminine, et être propriétaire d'un bar ? D'autant plus qu'il a un physique plus qu'avantageux et que de nombreuses femmes ont du être intéressées par le passé.
En fait, je viens de me rendre compte que, plus qu'un patient, je considère Davis comme un challenge à relever. Il m'ait véritablement sympathique sans que je sache vraiment pourquoi et le fait qu'il m'ait embrassé montre bien que son cœur n'est pas totalement imperméable au monde extérieur. Mon objectif: le faire s'ouvrir à moi. Ainsi, ses relations avec les autres s'amélioreront sûrement. Mais bon, on va travailler pas à pas.
« Je … euh … N … Non. »
Mais c'est qu'il est vraiment trop chou quand il est gêné. Ça me donne envie de le taquiner encore un peu.
« J'ai eu de la chance alors. Parce que c'était loin d'être une expérience désagréable. »
Le pire c'est que je ne mens pas. Même si ce baiser volé n'a pas duré assez longtemps pour que je puisse déterminer pleinement les talents de Davis dans le domaine.
« J'ai fais quelque chose de spécial pour avoir droit à ce petit traitement de faveur ? »
Je sais qu'il est rouge écarlate mais je n'y peux rien, je m'amuse beaucoup trop pour m'arrêter en si bon chemin.
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