Zola Kovalev - Baby, I'm dancing in the dark, with you between my arms

   Nom. Kovalev, j'ai repris le nom de famille de mon père. En vrai, je n'aime pas ce nom, il me rappelle mon père mais surtout ma mère, cette pauvre femme innocente qui est morte à cause de son mari. Je ne veux plus me rappeler de cela. Mais je ne veux plus non plus porter le nom de famille de l'homme avec qui j'étais mariée. Prénoms.  Zola. Ma mère adorait Emile Zola, elle a lu la plupart de ses livres. Elle a trouvé normalement de m'appeler comme ça. Enfin, c'est ce dont je me souviens. Surnom. Les flemmards diront Zo', les autres ne me donneront pas de prénom. Les « chéri » me filent des frissons. Date & Lieu de Naissance. 14 août 1983 à Chicago Âge. 34 ans Nationalité & Origine. Je suis américaine, étant née sur le sol américain, mais ma mère est française et mon père ukrainien. Orientation Sexuelle. Je suis complètement perdue. Je ne sais plus qui je dois aimer. J'ai été marié pendant plusieurs années pour un homme qui n'était qu'un fou, qui avait des accès de colère qu'il apaisait contre moi. Mon père a fait brûler la maison, un jour où j'étais à l'école. Le feu l'a emporté mais il a aussi pris ma mère. Alors, j'ai généralisé, pour moi, les hommes sont tous des ordures. Puis il y a eu cette femme, je ne sais pas vraiment pourquoi, mais après avoir été boire un verre ensemble, on s'est retrouvé dans le même lit. Statut Civil. Veuve mais je préfère dire célibataire ou divorcée. Je n'aime pas dire comment mon mari est mort, même si je n'ai pas honte de l'avoir tué, j'ai toujours honte de ce qu'il me faisait. Je reste quand même une mère, mon coeur est tout à mon enfant.  Enfant.Harold. Mon trésor, mon bijou, enfin tous les mots qui relèvent de quelque chose de cher. Il est tout ce qu'il m'est arrivé de meilleur dans ma vie. Comme toute mère, je ne veux que son bonheur mais je suis à des années lumière de savoir si il est heureux. Parfois ça se voit dans ses yeux, parfois je ne vois rien. Il ne parle pas, il n'entend pas. Il est né sourd, ça a été un coup dur pour Matthew et moi. C'est marrant mais c'est comme s'il avait plus souffert que moi. Il n'a dit qu'une fois maman et encore, c'est juste mon cerveau qui m'a fait croire qu'il avait dit ça. Je lui faisais lire sur mes lèvres à ses trois ans et il y a eu quelques sons qui sont sortis de sa bouche, je ne pouvais pas être plus heureuse. J'ai faillit le perdre à cause de Matthew, prétextant que notre fils serait jamais heureux, il l'a frappé au crâne. Est-ce que c'est possible que son coeur puisse arrêter de battre pendant quelques secondes ? Car je crois que c'est ce qu'il s'est passé. Aujourd'hui, on habite un petit appartement, Harold et moi, mon grand garçon et moi. Situation Financière. Je survis. Je fais plaisir à mon fils quitte à me mettre dans la merde et il faut croire que j'aime ça.  Occupation. Pompier Quartier de Résidence. Avenue Amity.  Avec qui vivez-vous. avec mon fils et son chien qui s'appelle Le Chien. Date d'arrivé à Fadden Hills. J'avais dix-huit ans, c'était en 2001
   

.Petite, je rêve d'être pompier, je veux sauver des gens comme j'aurais voulu sauver ma mère. Elle est morte dans un incendie... Un putain d'incendie lancé par mon père après une dispute entre eux. On me disait que je n'arriverais jamais à être soldat du feu, bullshits.
.J'ai été traîner dans un foyer à Chicago, j'ai vécu avec d'autres enfants, parfois plus jeune et parfois plus âgé que moi. J'étais toujours dans mon coin, aimant ma solitude, pensant à ma mère. C'est dur d'avouer à une gamine que son père a mis le feu à la maison familiale où sa mère dormait paisiblement.
.Au lycée, je rencontre Matthew Tellers, tout m'attire en lui. Son corps, ses yeux, sa voix, ses mots pour moi. On commence à s'aimer. J'avoue que je ne sais pas à quel moment ça a merdé avec le mot amour. Il m'a tiré de l'enfer qu'était le foyer, il m'a fait venir avec lui à Fadden Hills. Il disait que c'était la ville de l'amour mais l'amour, je ne le sentais pas quand il m'insultait. Il avait des excès de colère, il devait incontrôlable.
.Pourtant j'aimais être dans un lit avec lui, j'aimais sa façon de caresser ma peau. Il semblait différent de d'habitude. On a fait Harold, un adorable petit garçon. Mais la nouvelle a été fatale, il est sourd. Il n'entendra jamais le son de nos voix. J'ai perdu Matthew, il est complètement devenu fou alors que moi je pleurais en silence. Ses mots sont devenus des coups, comme si c'était de ma faute, comme si j'avais fait quelque chose de mal.
.Il aime me frapper, je suis juste impuissante. Je l'aimais trop pour lui dire d'arrêter. Il avait plusieurs habitudes : ne pas me frapper aux parties du corps où ça pourrait se faire, après m'avoir frapper il me prenait dans ses bras et s'excuser. Ca n'excuser rien, ça n'a jamais rien excuser pourtant au début je croyais à une dernière fois. Toujours des foutaises.
.Un jour, j'étais à la caserne, on regardait la télé avec les autres. Je n'aimais pas leur parler, j'aimais être dans ma bulle, je ne voulais pas qu'ils me posent des questions sur ma vie privée. Ce jour-là, j'ai reçu un message de mon mari, s'excusant de son acte mais que de toute façon notre fils aurait été malheureux à cause de son handicap. J'ai compris en quelques secondes ce qu'il s'était passé. J'ai quitté mon service pour retrouver mon fils.
.Harold était à l'hôpital. On m'interdisait d'être avec lui la nuit, j'en souffrais mais je rentrais chez moi. Un soir, il y avait quelqu'un dans ma maison, j'ai entendu du bruit. C'était Matthew. Il a essayé de me frapper et je ne sais pas mais je me suis défendu, je l'ai repoussé, je me suis enfuis. J'ai attrapé cette lampe et je l'ai frappé avec, au crâne comme il l'avait fait à mon fils. J'ai frappé jusqu'à ce qu'il ne se relève plus, j'entendais à peine ses cris qui me suppliais d'arrêter. Je l'ai tué ce soir là. Je n'étais même pas triste. Mes larmes étaient de la délivrance, je savais qu'il ne me frapperait plus maintenant. J'ai ensuite appeler pour avouer.
.On a voulu m'envoyer en prison, on m'a enlevé mon fils, la légitime défense n'a pas été approuvé. Jusqu'à ce qu'elle arrive. Elle et son mètre soixante ou quelque chose comme ça. Elle m'a dit être touché par mon histoire et elle m'a aidé, elle m'a sortis de ma cellule, elle m'a ramené mon fils. Même si c'est son travail que je ne pense rien lui devoir, j'aimerais la remercier à chaque moment de ma vie pour ce qu'elle a fait.
.C'est drôle car c'est rare que les clients revoient leur avocate. Moi je l'ai revu. Enfin, non, c'est elle qui est revenu me voir. On a pris un verre dans un bar, à son avis je devais sortir. J'ai un peu trop bu mais je n'étais pas bourrée pour autant. J'avais conscience de ce que je faisais et j'étais consciente qu'en la laissant prendre un dernier verre dans mon appartement, elle n'en ressortirait que le lendemain. Je n'avais pas tord.  
   

   
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